Ces dernières années, nous entendons de plus en plus parler des risques de phlébite au cours d’un voyage aérien, qui peut, en cas extrême, entraîner des troubles graves (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire). Sans dramatiser, nous avons tous déjà ressenti la sensation de jambes lourdes et gonflées au cours d’un long voyage, notamment en avion : picottements dans les mollets, fourmillements, pieds et chevilles qui gonflent, besoin de se lever pour circuler dans les allées...

Trouvez vos chaussettes de voyage

Mais quels liens existent-ils entre le voyage aérien et mauvaise circulation du sang dans les jambes ? Vous prenez l'avion bientôt ? Pas de panique, nous avons une solution simple et naturelle : il vous suffit d'enfiler des petites chaussettes de contention.

Le risque de phlébite en avion ou phlébite du voyageur

Au début des années 2000, plusieurs cas de phlébites tragiques après des voyages long-courriers ont été rapportés dans les médias. Il est important de savoir que les symptômes d’une phlébite ne sont pas toujours immédiats et qu’ils peuvent apparaître 2 heures après l’atterrissage de votre avion. Le risque demeure jusqu’à environ 8 semaines après votre atterrissage.

L’hypothèse d’une relation étroite entre la position assise prolongée et le risque de phlébite a été soulevée la première fois en 1948, après l’apparition d’un nombre élevé d’embolies pulmonaires chez les Londoniens contraints de rester recroquevillés plusieurs heures dans des abris lors des bombardements. Environ 6 ans après cette découverte, un lien entre une phlébite et un vol de 14 heures est diagnostiqué.

En 1988, le terme du de « syndrome de la classe économique » apparait, après plusieurs articles soulignant la dangerosité des voyages aériens inactifs. En 2000, le grand public prend conscience du syndrome, en découvrant le décès d’une jeune sportive de 28 ans, après un vol Sidney-Londres. En 2001, une étude voit le jour montrant le rôle déterminant de la compression médicale dans la prévention des phlébites lors d’un voyage en avion long-courrier.

 

« Jet Leg » ou syndrome de la classe économique

Les conditions du voyage ralentissent la circulation du sang dans les jambes

Les vols long-courriers tout comme les longs voyages en général favorisent les troubles veineux au niveau des jambes, notamment la stase veineuse, pour plusieurs raisons :

  • L’immobilité prolongée pendant plusieurs heures : en restant assis, nous laissons inactive la pompe veineuse plantaire et celle du mollet qui accompagnent le retour veineux (c’est pour cette raison que la marche est bonne pour la circulation)
  • La configuration étriquée des sièges de la classe économique : position inconfortable et jambes recroquevillées ne laissent que peu de place aux étirements et mouvements naturels des membres du corps pourtant nécessaires à la bonne circulation du sang
  • La compression prolongée des veines sur le bord avant du siège : c’est comme avoir le bras engourdi après s’être endormi dessus ou avoir des fourmis dans les jambes après avoir gardé les jambes croisées trop longtemps, ce qui bloque la circulation du sang en comprimant une veine ou une artère

Un vol en avion augmente la stase veineuse (stagnation du sang)

D’autres facteurs spécifiques au transport aérien viennent jouer un rôle dans l’apparition d’une stase veineuse, comme :

  • La déshydratation du corps, due au faible taux d’humidité dans la cabine (air conditionné sec)
  • L’hypoxie relative : faible taux d’oxygène dans l’air et donc dans le sang de l’organisme qui le respire

Vous l’avez compris, tous ces éléments perturbent la bonne circulation du sang, surtout dans les jambes. D’où l’apparition du terme « syndrome de la classe économique », qui est parlant mais peut-être un peu trop exclusif, puisque des cas de phlébites ont été diagnostiqués chez des voyageurs en « business class », des passagers de trains (TGV), autobus et voitures, sur des longs trajets. risques de phlébite en avion

La phlébite du voyageur est ainsi une thrombose veineuse profonde dont les facteurs déclencheurs résident dans les conditions du voyage peu favorable au bon retour veineux dans les jambes. La stagnation du sang dans les veines favorise le gonflement (œdème) et la génération de caillot de sang qui peut bloquer la circulation dans une veine profonde (thrombose ou phlébite).

Il est aujourd’hui prouvé que le risque de thrombose augmente avec la durée du voyage :

  • un voyage en avion de plus de 4 heures entraîne une augmentation du risque de 2 à 4 fois ;
  • un voyage en avion de plus de 12 heures multiplie le risque par 10.

 

Quelle solution pour prévenir le risque de phlébite en voyage ?

Le port de bas de contention indispensable en avion

Ce n’est pas pour rien si tous les membres du personnel navigant des compagnies aériennes en portent sur tous les vols (pilotes, hôtesses, stewards).

Pour les vols court et moyen-courriers, une paire de chaussettes, bas ou collants de compression de classe 1 ou dite de maintien peut s’avérer suffisante (compression non médicale, comme les chaussettes de voyage).

Pour les vols long-courriers et même pour tout vol de plus 4 heures, il est vivement recommandé d’opter pour des chaussettes, bas ou collants de compression de classe 2.

 

Comment agit le bas de contention ?

Les bas de compression sont fabriqués dans un tissu élastique permettant d’exercer une pression active constante et dégressive sur le membre inférieur, à savoir du pied au mollet, voire jusqu’à la cuisse pour des bas et collants. Le dispositif permet d’accompagner la remontée du sang en appuyant sur les veines en superficie et surtout en profondeur (80% du retour veineux), à la manière dont on chercherait à faire remonter de la mayonnaise ou du dentifrice en pressant astucieusement le tube en fin de réserve. Retour veineux et bas de contention

Habituellement, c’est la pompe plantaire et la pompe musculaire du mollet qui participent pleinement au mécanisme naturel du retour veineux. C’est pour cela que la marche à pied est bonne pour la circulation du sang.

En situation immobile prolongée, le sang a tendance à stagner dans les jambes du fait de l’inaction de ces pompes. C’est là qu’intervient le bas de compression : il compense l’action du muscle du mollet lors de l’immobilité et permet un retour veineux actif en toutes circonstances.

 

Des conseils et recommandations utiles pour bien faire circuler le sang en avion

Que retenir ?

  • Une consultation médicale avant le voyage n’est pas inutile. Elle permettra de vérifier le risque de thrombose veineuse et à la limite l’état vaccinal du voyageur ;
  • Un risque faible de phlébite existe dès 4 heures de vol en particulier chez les passagers âgés ;
  • Des règles simples sont à suivre lors du vol afin de lutter contre la stase veineuse : boire, marcher, bouger ses pieds et ses jambes ;
  • Le port de chaussettes, collants ou bas de contention de classe I ou II, ou de chaussettes de voyage qui en plus vous évitera la sensation de jambes lourdes et aidera à récupérer du « jet lag » ;
  • Le risque de développer une thrombose veineuse profonde sont soit liés au voyage (immobilisation, déshydratation…), soit à la personne (antécédents, âge, grossesse…) ; les uns n’excluant pas les autres.

Quel degré de risque de phlébite en avion ?

L’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) décrète en 2001 qu’il existe un lien probable entre des vols de longue durée et le risque de souffrir d’une phlébite avec embolie pulmonaire.

En réalité, l’incidence exacte de la maladie veineuse thromboembolique du voyageur est faible. On peut estimer que le risque mortel est à peu près équivalent à celui de mourir foudroyé ! Mais le risque serait proportionnel au nombre d’heures de vol.

Le risque d’embolie pulmonaire est estimé à 0,25 pour 1 000 000 de passagers pour les voyages entre 6 à 8 heures de vol. Le risque est 6,5 fois plus élevé pour les durées de voyage supérieures à 8 heures.

60% des cas de thromboses en avion sont asymptomatiques (absence de symptôme)

Le caillot de sang qui obstrue la veine peut s’installer sans même que le voyageur n’ait le temps de se rendre compte d’une gêne quelconque, si ce n’est une très légère douleur au mollet accompagnée d’une certaine raideur musculaire. C’est tout le risque de la phlébite du voyageur, parfois invisible et tout aussi foudroyante : d’où l’intérêt de la prévention.

Les phlébites asymptomatiques seraient de l’ordre de 10 passagers sur 1000 sur des vols de plus de 7 heures.

Symptômes et signes de la phlébite du voyageur

Comment se manifeste la maladie veineuse en voyage ? Comment savoir si je suis atteint d’une phlébite en avion ? Certains signes ne trompent pas :

  • Douleur unilatérale au mollet (un seul mollet)
  • Gonflement du pied et du mollet
  • Mollet tendu et douloureux à la palpation

Si ces symptômes se manifestent pendant un vol ou pendant un voyage en train, car, voiture, et même jusqu’à plusieurs jours après le voyage, il faut tout de suite prendre contact avec un professionnel de santé pour faire un dépistage complet et traiter la phlébite si elle est confirmée.

Les dangers de la phlébite du voyageur : l’embolie pulmonaire

La thrombose veineuse profonde comporte le risque d’embolie pulmonaire : le caillot de sang se détache, migre vers le poumon puis vient à boucher une artère pulmonaire vitale. Un quart des personnes touchées par embolie pulmonaire ne sont pas traitées à temps et décèdent. L’évolution de la phlébite vers une embolie pulmonaire se traduit souvent par :

  • Une douleur thoracique
  • Un essoufflement
  • Des crachats de sang
  • Perte de connaissance et syncope

Rappelons que le célèbre rugbyman Jonah Lomu, international des All Blacks, a succombé très vraisemblablement d’une embolie pulmonaire suite à un vol long-courrier entre la Grande Bretagne et la Nouvelle Zélande.

Les facteurs qui augmentent le risque de phlébite en avion

Les facteurs à fort risque sont encore ceux liés aux passagers eux-mêmes :

Antécédents de thrombose veineuse profonde ou d’embolie pulmonaire chez le passager ou un parent du premier degré

L’utilisation d’œstrogènes (contraceptifs oraux, traitement substitutif de la ménopause)

Durant la grossesse et 6 semaines après l’accouchement (ou 6 mois après une césarienne)

Suite à une intervention chirurgicale ou un traumatisme récent, surtout en cas de chirurgie de l’abdomen ou des membres inférieurs

  • Un cancer évolutif
  • Une thrombophilie (hypercoagulabilité) congénitale ou acquise
  • L’obésité
  • Une maladie veineuse chronique évoluée (CEAP de C2 à C6)
  • L’insuffisance cardiaque décompensée
  • Une récente immobilisation de longue durée
  • Un âge supérieur à 40 ans (le risque augmente progressivement avec l’âge et est particulièrement élevé chez la personne âgée)
  • Une déshydratation (par exemple dans le cas d’une gastro-entérite)
  • Le tabagisme

Les personnes mesurant plus de 1,90m et moins de 1,60m porte un risque de thrombose veineuse profonde multiplié par 6.

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