Comment choisir la bonne classe de contention ?

La classe correspond à un niveau de pression recommandé pour un certain degré d'insuffisance veineuse du patient

Les articles de contention (bas de contention, chaussettes de contention, collant de contention) sont répartis en différentes catégories appelées classes de compression allant de la classe 1 à la classe 4. Les classes de compression expriment le niveau de compression exercée de manière graduelle et dégressive en partant du bas de la cheville vers le mollet dans le cas d'une chaussette et vers la cuisse dans le cas d'un bas ou d'un collant.

En France, la pression exercée par un bas médical de compression, au niveau de la cheville, est mesurée selon la norme Afnor G30 102B. Le résultat est exprimé en hecto Pascal (hPa) ou le plus souvent en millimètres de mercure (mmHg) (1,33 mmHg = 1 hPa).

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande aux fabricants et professionnels de santé de suivre la catégorisation des affections veineuses chroniques selon la classification CEAP (clinique-étiologique-anatomique-physiopathologique). A chaque stade clinique de cette classification correspond un traitement avec un niveau de compression adapté pour freiner l’évolution de la pathologie. Les indications de la HAS décrites ci-dessous ordonnent un certain niveau de pression à adopter variable selon la gravité de la pathologie. Il est nécessaire de consulter son médecin avant de décider par soi-même de porter de la compression médicale. La classe de compression doit être indiquée sur l’ordonnance en cas de prescription de son médecin.

 

Classification CEAP - Classe de compression

 

 

Bas de contention classe 1 :

Compression légère pour dispositif de prévention (jambes lourdes...)

C’est la pression la plus faible, de 10 à 15 mmHg, exerçant un maintien. Elle peut être porter sans risque par tout adulte avec ou même sans insuffisance veineuse légère (activité sédentaire avec station debout ou assise prolongée).

La classe 1 est indiquée pour le stade C0 de la classification CEAP, à savoir pour des individus sans signe clinique, qui présentent des symptômes très bénins de troubles veineux (douleurs aux jambes, jambes lourdes, impatiences, fourmillements, prurit, sensation d’œdème vespéral…). Elle peut être recommandée également pour le stade C1 de la classification CEAP : télangiectasies, varicosités et varices réticulaires naissantes (diamètre inférieur à 3mm).

 

Bas de contention classe 2 :

Compression moyenne la plus utilisée (varices, grossesse, voyage en avion...)

C’est la pression la plus prescrite, de 15 à 20 mmHg, qui convient au traitement de l’insuffisance veineuse chronique modérée (varices, suite à une opération, pendant la grossesse).

La classe 2 est indiquée pour les stades C1 et C2 de la classification CEAP : apparition de varices (naissantes, oedèmes variqueux, > 3mm); après sclérothérapie (ablation endoveineuse) ou après des traitements chirurgicaux notamment au niveau des veines. La classe 2 est également recommandée chez la femme enceinte pendant toute la grossesse, ainsi que pour les voyageurs dans le cas d’un voyage en avion de plus de 4 heures.

 

Bas de contention classe 3 :

Compression forte (varices importantes, phlébite)

C’est la pression la plus forte, de 20 à 36 mmHg, qui convient au traitement de l’insuffisance veineuse chronique profonde, chez des individus qui présentent des symptômes ou des risques de thrombose veineuse profonde(phlébite).

La classe 3 est indiquée pour les stades C2, C3, C4 et C5 de la classification CEAP : varices > 3mm; oedèmes chroniques; après sclérothérapie ou traitements chirurgicaux; troubles trophiques (altérations cutanées ou du tissu cellulaire sous-cutané telles que pigmentation et/ou eczéma veineux, hypodermite scléreuse et/ou atrophie blanche); ulcère fermé. La classe 4, de pression supérieure à 36 mmHg, peut être prescrite sur mesure dans certains cas d’ulcère fermé ou ouvert.

 

Sources :

Société Française de phlébologie
Haute Autorité de Santé